Imaginée par la chorégraphe Aurélie Pedron et présentée au public du 23 au 28 septembre à l’Agora, l’expérience sensorielle Antichambre explore d’autres champs perceptuels que ceux du quotidien. On y perd ses repères pour mieux se retrouver, on oublie le temps, on s’abandonne. Voici des mots, impressions et émotions laissés par ceux et celles qui en ont fait la découverte lors d’un atelier en avril dernier à l’Agora de la danse. Collage de témoignages.

 

Antichambre, c’est…

 

Désert, contemplation. Rappel d’une renaissance. Voyage dans le temps. Inconfort. Mains vivantes. Corps oublié. Un univers. Une apnée. Un repos. Une aventure. Un moment de solitude accompagnée.

L’impression d’avoir dansé avec une main.

 

Se sentir plein dans le vide. Se sentir perdu dans un espace familier. Et vice-versa.»

Avoir la permission de la vulnérabilité.

C’est un espace sans artifices, ni besoin de penser les choses en langage. Un espace calme et naturel qui permet d’accéder à un autre état de conscience.

 

Baignade dans une soupe cosmique ou dans le ventre d’un extraterrestre. Entre la caverne de Platon et le labyrinthe. Expérience sensuelle, archaïque, matricielle, transcendante.

Impression de sortir du sommeil, d’écarter les paupières.

Caresses de lumière. Cocon, enveloppe, vortex. Passage (naissance – mort – renaissance). Dépaysement heureux. Sentiment de bien-être, entre plénitude et ravissement, impression d’accéder à une autre dimension, un avant ou un après ou un ailleurs inconnu qu’on nous amène à apprivoiser doucement. Faire confiance. 

 

Curiosité, stress, angoisse (je suis claustrophobe), paix, découverte, amusement, sensation, rire, danse, privation, excitation, amour, tendresse, peau. État de tristesse, de mystère, de perte de repères agréable et parfois moins, sentiment de l’étrange, lâcher-prise, sentiment d’isolement, de solitude et d’émerveillement. Marcher avec quelqu’un dans l’obscurité est tellement mieux que marcher seul dans la lumière…

 

Effet d’un traitement, par quels mystères lumineux et sonores, je ne sais pas, mais sentiment qu’on m’a traitée, qu’on m’a prodigué un soin de lumière. 

Je n’étais pas certaine de ce que je ressentais, mais j’ai beaucoup aimé. Je me sentais libre.

J’ai aimé me sentir calme devant l’inconnu. Je me sentais comme dans un rêve. J’ai eu l’impression d’être dans une communauté éphémère de solitudes.

Mon corps est devenu flou. Je suis me senti seul comme si j’étais mort.

J’avais l’impression qu’il n’y avait personne et beaucoup de monde à la fois, que l’espace était très grand et très petit à la fois… J’ai apprécié ressentir toutes ces incertitudes. Ce soir, j’ai redécouvert une partie de moi que j’avais oubliée. En n’utilisant pas ma vue et mon ouïe, la sensation du toucher est décuplée. J’avais perdu cette connexion avec l’autre depuis trop longtemps…

Chorégraphie et interprétation Aurélie Pedron

Interprétation Marie Claire Forté, Annie Gagnon, Rachel Harris, David Rancourt

Conception sonore Alexandre Burton

Scénographie Stéphane Gladyszewski

Dramaturgie Kathy Casey, Hugo Dalphond

Éclairages Martin Sirois

Direction technique Alex Larrègle