par Frédérique Doyon
Il faut réapprendre à célébrer collectivement le deuil. L’art vivant offre une voie prometteuse pour le faire. C’est l’appel que semble lancer le dramaturge européen Guy Cools (et ami du Québec pour y avoir vécu et travaillé) avec son essai récemment paru, Performing Mourning. Laments in Contemporary Arts. L’appel tombe tristement à point en ce Noël étrange qui devrait inviter aux réjouissances, alors qu’il ravive plutôt un sentiment de perte.
Je profite de son passage à Montréal en cette fin 2021 m’entretenir avec lui. Guy Cools fouille le vaste sujet de l’art et du deuil de plus de 20 ans. Il a perdu son père à l’âge de 6 ans. Cet essai paru en avril est lumineux et réconfortant. Il réunit à la fois son propre témoignage, ses recherches sur les rituels traditionnels du deuil, et la genèse d’une foule d’œuvres contemporaines qui subliment la mort ou la perte.