L’interactivité même là où vous ne l’attendez pas…
De fascinantes architectures géométriques en 3D et autres imageries magnifiques prolongent le mouvement des danseurs dans Symphonie 5.1, création de Van Grimde Corps Secrets. Où commence l’interactivité ? Et où finit-elle ?
« Dans une même scène, l’imagerie déclenchée par les danseurs peut se superposer à celle générée en temps réel par Jérôme Delapierre [le designer d’interaction] et à d’autres éléments d’interaction, explique Isabelle Van Grimde, en marge d’une répétition quelques jours avant la première. Le danseur sait comment envoyer un mouvement très précis pour déclencher les images. »
La clé de cette magie orchestrée ? Une caméra infrarouge qui capte toute l’activité scénique, dont on associe les différentes composantes (geste-image ou geste-musique ou lumière-image) par un travail de programmation minutieux.
Tout cela est combiné à un travail de lumière sophistiqué. « Il y a les éclairages visibles [à l’œil du spectateur] et invisibles [essentiels à l’interactivité]. Il faut un équilibre entre les deux pour que ça fonctionne. On compte 99 “cues” seulement pour le jeu entre lumières et images interactives », poursuit la chorégraphe en se référant à un tableau répertoriant les multiples combinaisons possibles. « C’est un tissage très complexe. »
Le spectacle Symphonie 5.1 a été présenté en première mondiale en janvier 2016 à l’Agora. À voir ou à revoir, du 19-21 avril 2017 – 19 h à l’édifice Wilder.
Propos recueillis en janvier 2016 par Frédérique Doyon.