
Quand la chorégraphe française Mathilde Monnier rencontre l’Espagnole La Ribot, c’est pour créer Gustavia, un univers où l’esprit de Tati, Keaton, Chaplin et d’autres grandes figures du burlesque n’est jamais loin. Souffrant d’un profond dédoublement de la personnalité Gustavia est un monde en soi, sombre et fou. Répétition, accident, techniques du renversement, du coup et de l’esquive, ce duo absurde et loufoque détourne à son compte toutes les techniques et ressorts propres au comique de situation. Sous l’apparente gratuité de mouvements, dans l’excès de parole comme dans son absence se cache un désir d’aborder de grands sujets classiques et intemporels : la femme, la mort, le théâtre, la représentation, l’artiste. Occasion rare de voir deux créatrices aux parcours impressionnants réunies sur une même scène, Gustavia est une œuvre drôle et percutante. Une bouffée d’air frais.
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Entretien avec Mathilde Monnier et La Ribot : 27 octobre / 19 h au Café-Bar de l’Agora – Gratuit
La venue exceptionnelle de ces deux grandes dames de la danse et de la performance est une occasion que l’Agora de la danse se devait de saisir en vous offrant une rencontre digne de ce nom. L’une, Mathilde Monnier, est à la tête du Centre national de la danse de Pantin et chorégraphe. L’autre, La Ribot, originaire d’Espagne et Genevoise d’adoption travaille au croisement de la danse contemporaine, des arts vivants, de la performance et de la vidéo. Manon Levac, interprète, chercheuse et professeure au département de danse de l’UQAM, effectuera un retour sur ces carrières qui marquent, ces démarches qui sans cesse repoussent les frontières de la danse, sur les raisons qui les ont poussés à marier leurs univers. À travers ces échanges, c’est un aperçu du foisonnement et de la vitalité de la danse contemporaine en Europe qui vous est servi sur un plateau. En collaboration avec le département de danse de l’UQAM.
Mathilde Monnier + La Ribot
29, 30, 31 octobre 20 h + 1 novembre 16 h
2014