« J’aborde la peinture comme une expérience qui m’aide à comprendre comment le regard parcourt un tableau. Animé par le désir de déjouer les réflexes visuels, je m’applique à créer des espaces picturaux à première vue évidents, dont la complexité se révèle à mesure que le spectateur prend contact avec leur matérialité. J’investis fortement deux aspects fondamentaux de la peinture : la luminosité de la couleur (les valeurs ou tonalités) et sa matérialité, afin d’explorer les possibilités du tableau comme dispositif perceptuel. Récemment, j’ai pris connaissance de l’importance de la lumière dans mon travail. La question qui m’intéresse plus spécifiquement est ce que l’on voit à travers elle. Traditionnellement, la lumière en peinture a une importance capitale au niveau de la représentation de l’espace ; le peintre l’emploie pour rendre le volume des objets et créer un espace plausible.
Le clair-obscur est un bon exemple de cette préoccupation ancienne qui a pris forme dans mon travail récent. Cette recherche a également été abordée à l’intérieur du projet d’intégration à l’architecture, Dévoilement de l’entre-deux. Ce dernier sera installé à la fin juillet 2016 et va se déployer sur trois imposants murs du prochain emplacement de l’Agora de la danse sur la Place des Festivals. (Espace Danse) » — Ianick Raymond
Exposition au Laboratoire
16 septembre au 13 novembre
2015