Salon-double comme lieu improbable de création, comme point de départ identique pour deux destinations distinctes. Salon-double, comme lieu suffisamment grand pour accueillir deux signatures chorégraphiques singulières et complémentaires. La chorégraphe Sonya Stefan et son quintette nous emmènent dans un univers chaotique, effréné, marqué par une danse sans détour, de jeux d’accessoires et de projections vidéo. Sylvain Poirier, quant à lui, propose un duo sobre, laissant place à une gestuelle épurée, poétique, s’attardant sur la finesse du mouvement. De ces deux approches surgit une œuvre sur la remise en question, sur le refus et l’abandon, sur la dépendance et l’interdépendance. Une pièce en deux temps, mais en un lieu, sérieuse, tragique, stylisée, déconstruite, intense, pêle-mêle, passionnelle… à l’image de ces deux créateurs qui se nourrissent de la danse comme geste quotidien, répondant presque malgré eux à un besoin pathologique et viscéral de danser, une grave dépendance à la danse qu’ils tentent de réfréner depuis près de 30 ans.
Question : « Quand est-ce que cette estie d’affaire-là va sortir de ma vie? » [sic] la danse
Réponse : « Ça ben l’air que ça s’ra pas aujourd’hui »
Question : « Alors quoi? »
Réponse : « Salon-double »
Bande interdite
30, 31 octobre, 1er novembre à 20 h
2013
Salon-double fut créé avec le soutien de l’École de danse Louise Lapierre, de la Maison de la culture du Plateau-Mont-Royal, du Studio 303 et du Ballet Divertimento.